« Melville, pour les délinquants, c'est comme un prof de fac : c'est par lui qu'on apprend les choses essentielles. » Non, ce n'est pas une réplique d'Audiard, mais une réflexion bien sentie d'André Bellaïche, ex-cerveau du célèbre « gang des postiches » dont les exploits ont été portés à l'écran par Ariel Zeitoun dans Le Dernier Gang...
Entre le cinéma et le monde des gangsters, qui prend modèle sur qui ? Quand François Marcantoni, ancienne figure du milieu marseillais et grand pote d'Alain Delon, témoigne, un Borsalino enfoncé sur la tête, on le croirait sorti d'un film de Jacques Deray. Il avoue d'ailleurs : «Oui, j'aurais préféré faire du cinéma, je me serais vraiment senti dans mon rôle... » Le jeu de miroir entre la réalité et le septième art est alors vertigineux !
Les interventions de ces personnages pittoresques font tout le sel de ce documentaire.